Le travail de Valerio Bispuri raconte ce qu’est la maladie mentale aujourd’hui. Dans les chambres de l’esprit est le quatrième chapitre sur la liberté perdue, le photojournaliste poursuivant ainsi sa longue recherche sur le monde des personnes invisibles. Entrer dans le monde de la souffrance psychique et la photographier est une expérience complexe, délicate et exigeante. Valerio Bispuri l’a commencée en 2018 en Afrique, un continent où les pathologies mentales sont reconnues depuis peu et souvent perçues comme un mal surnaturel, voire dangereux. Il l’a poursuivie en Italie pendant la crise sanitaire. En 2021, il va au Bénin et au Togo, pour poursuivre le chapitre sur l’Afrique présenté dans cette exposition.
L’être humain avant tout
« Toutes mes photos parlent de liberté perdue. Je crois qu’il est très important pour un photographe de montrer les personnes invisibles. Je pense que mon travail est un travail anthropologique, et ce qui est primordial pour moi, c’est de rencontrer l’être humain avant le malade mental, et de rendre compte de la réalité. C’est pour cette raison que je prends beaucoup de temps. Je n’aime pas la direction que prends le photoreportage, tout est dans le présent, l’instantané. Je préfère prendre mon temps pour créer des choses qui durent. » Valerio Bispuri
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« Pour moi, chaque photo doit raconter sa propre histoire, et quand je photographie, je ne recherche pas l’esthétique, je recherche la profondeur. » Valerio Bispuri
Archives
Raymond Depardon, émission Le cinéma des cinéastes, Claude-Jean Philippe, France Culture, 09/05/1982
Joris Lachaise, émission Ping pong, Martin Quenehen et Mathilde Serrell, France Culture, 22/06/2016
Mathieu Pernot, émission Les masterclasses, Aurélie charon, France Culture, 08/07/2019
Références musicales
Jaimie Branch, Theme nothing
Ballaké Sissoko & Camille, Kora
Paru en premier sur Radio France