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Christophe Willem et Charlie Winston

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Christophe Willem

Album : Panorama

« J’ai longtemps pensé que le succès pouvait réparer les blessures de l’adolescence. Recevoir tout cet amour m’a donné la sensation d’être invincible, aimé pour ce que je suis, pour les mêmes raisons qui jadis me mettait à l’écart. J’ai
aussi compris que lorsque la lumière décroit, elle reprend avec elle cette magie. Dans mon cas je me suis retrouvé dans
la peau de ce garçon adolescent que j’étais, abandonné, mis de côté. »

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« Au sortir de ‘Rio’ (mon album précédent), je savourais un repos après une tournée réconfortante durant laquelle j’avais
retrouvé un contact fort avec mon public. S’en suivi alors une période de rencontre, de tentative de nouvelle équipe, d’espoirs et de désillusions me menant presque à l’idée de vouloir arrêter ce métier, peut-être que je m’accrochais à quelque chose qui n’était plus là ? Peut-être que je ne me retrouvais plus dans ce modèle mouvant par rapport aux repères que je connaissais à mes débuts ? »

« Puis, le monde se retrouve sous cloche et je me retrouve confiné chez mes parents, dans ma chambre d’ado. Semaine
après semaine je consigne dans un cahier ce que je ressens et il faut bien l’avouer, je réalise que je suis un peu perdu. Je
ne comprends plus le sens de ce que je fais, je me questionne sur mon travail, ma passion, je réécoute les essais fait
quelques mois auparavant et je n’y trouve pas le fond et le corps que je souhaite partager avec ma musique.
Je décide d’écouter mes précédents albums, de revoir mes anciens concerts et clips, me ramenant quelques années en
arrière avec une douce nostalgie, beaucoup de rire, et parfois de honte mais je me surprends à assumer pleinement ce
parcours. Je me laisse attendrir par mes délires, mes envies en phase avec celui j’étais à l’époque, ne faisant qu’accentuer
le décalage avec celui que je suis aujourd’hui. Fuir et esquiver, ce schéma familier de mon adolescence, n’était plus ce que j’avais envie de faire. Je voulais partager avec ceux qui m’écoutent la joie d’assumer ses choix, la liberté que l’on éprouve quand on s’affranchit des normes et des critiques. »

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Charlie Winston

Album : As I am

As I Am, le 5ème album de Charlie Winston, le premier pour le label tôt Ou Tard, a été conçu dans un moment particulier : dans le huis clos forcé des confinements, sous l’injonction permanente de la distanciation sociale et du respect des gestes barrières. Paradoxe heureux, le chanteur anglais s’y présente pourtant sans masque et n’a jamais autant pratiqué la mise à nu. « Ce titre, As I Am, a la valeur d’un mantra. C’est un moyen de rappeler qui je suis et ce que je fais » précise celui qui en 2009 avait fait sensation avec le tube « Like A Hobo » révélant une identité musicale forte, folk et rock à la fois, ainsi qu’une nature prompte au vagabondage, entièrement tendue vers une quête de soi et un besoin de l’autre.

Charlie Winston en live / Côté club – « Sweet tooth »

3 min

À l’époque, une voie royale s’ouvrait devant lui. Hélas vite obstruée par de sérieux soucis de santé au point de lui faire envisager en 2015 l’arrêt pur et simple de sa carrière. Trois ans plus tard sortait pourtant Square 1, signe d’un rétablissement et d’un nouveau départ. « Si Square 1 a été la phase de conception, As I Am est celle de l’accouchement. Il existe une continuité entre les deux. Celui ci va plus loin dans une démarche similaire : explorer qui je suis, remettre en question certaines de mes certitudes. Ce dont j’avais besoin pour me sentir plus libre. » L’enregistrement de Square 1 s’était distingué par la présence de quelques guests aussi prestigieux que le joueur de kora Toumani Diabaté et le tablaïste Aresh Durvash. Celui d’As I Am fera date en révélant une association aussi inattendue que fructueuse avec Vianney couronnée par un duo, « Shifting Paradigms », qui résume à lui seul l’esprit du disque.

Charlie Winston en live / Côté club – « Exil »

4 min

« Le fil conducteur c’est le lâcher prise, l’acceptation de ses propres limites. Être multi instrumentiste, avoir enregistré plusieurs albums et connu le succès, à la longue on se fait une idée de soi même qui mérite d’être corrigée. D’où la nécessité du lâcher prise. Bien qu’il soit de 10 ans mon cadet, Vianney a compris cet enjeu. Il n’y avait rien à protéger entre nous. C’était extrêmement naturel et très riche comme relation de travail. »

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La chronique de Marion Guilbaud

Le fil de l’actualité musicale

4 min

4 min

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