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Laura Felpin : « Si c’est pour être Johnny Hallyday à Mulhouse, je le fais ! »

categorie litterature Laura Felpin : "Si c'est pour être Johnny Hallyday à Mulhouse, je le fais !"

Après l’incarnation de nombreux personnages sur les réseaux sociaux et trois mois de représentations complètes à la Comédie de Paris, Laura Felpin reprend place sur scène avec son premier spectacle « ça passe ». C’est toujours avec brio et subtilité que l’humoriste passe d’un personnage à l’autre, d’une influenceuse qui rêve de vivre dans le luxe à un instructeur de canyoning. Son co-auteur, Cédric Salaun intervient à certains moments sur scène pour le plus grand plaisir des spectateurs.

L’instrument voix :

« J’ai commencé par le doublage donc j’ai d’abord utilisé ma voix. J’ai l’impression qu’on m’en a donné une. Mais tout comme une actrice qui se regarde, je n’ai jamais vraiment écouté ma voix en me disant : « j’ai une super belle voix ». Au contraire, au début quand on fait de la voix-off ou du doublage, on entend beaucoup sa voix, on sent qu’on fabrique, qu’on devient sensuel. Et maintenant, j’aime avoir lâché ce métier-là parce que ma voix m’échappe plus quand je suis sur scène. Elle arrive à traduire les émotions que je ressens. Parfois, elle me trahit. » Laura Felpin

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L’improvisation qui rapproche du public

« Je ne fais pas beaucoup d’improvisations sur scène car j’ai une telle peur de me tromper dans le texte, d’avoir des trous même si ça ne m’arrive jamais, que je suis d’abord dans le sur-contrôle du texte. Je commence tout juste à ouvrir. Il y a un moment du spectacle où je mange un œuf dur par exemple, et j’ai vu ce que cela suscité dans le public. J’ai un peu joué avec ça, en rallongeant ce passage, en le commentant. Même quand je suis en adresse public je ne suis pas tellement moi. Donc, quand dans une improvisation je sors d’un personnage et que l’on me voit, c’est comme si je disais aux spectateurs : « je suis là, je suis avec vous, c’est moi qui suis en train de faire tout ça ». Ça nous rapproche un peu. » Laura Felpin

Trouver son propre univers

« J’ai une filiation très forte avec Florence Foresti. Elle-même a senti qu’elle m’avait transmis quelque chose en voyant l’un de mes sketchs. Au-delà du fait d’être fan ou non, c’est le même fil de vannes. On se passe le relai. Je fais très attention à ne pas reprendre les mêmes thématiques, le même style que d’autres humoristes. J’ai très peur de copie-comique. On a souvent tendance à faire les mêmes blagues sur le quotidien, il y a beaucoup de choses qu’on peut tous reconnaitre. Je fais attention quand je fais mon personnage d’adolescente à ne pas faire du « Alex Lutz », quand je fais la « dame du train » à ne pas faire du « Florence Foresti ». Je ne réfléchis pas tant en termes de ce qu’il faudrait ou ne pas faire. Et finalement ce qui en sort c’est un mélange de théâtre, de chant, presque un peu de comédie musicale, de lip-sync. Tout ça fait mon univers que je suis encore en train de découvrir. » Laura Felpin

Archives :

Valérie Lemercier, émission À voix nue : grands entretiens d’hier et d’aujourd’hui, France Culture, 23/02/2021

Dalida, émission Interview de vedettes, Rfi, 01/02/1978

Florence Foresti, émission Nonobstant, France Inter, 28/01/2009

Florence Foresti, extrait du sketch de l’avion, 2019

Références musicales :

Dalida, Gigi L’Amoroso

Pomme, reprise de Donne-moi le temps de Jenifer.

Paru en premier sur Radio France

Plus d’info sur le site de Radio France

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