Pour leur fonctionnement, les centrales nucléaires prélèvent de l’eau dans les rivières, les fleuves ou la mer. Selon la localisation du réacteur, l’eau peut ensuite être rejetée là où elle a été prélevée, à une température légèrement plus élevée. Ces rejets sont surveillés et encadrés afin de limiter les apports de chaleur dans les cours d’eau, pour protéger la faune et la flore.
Cela peut conduire EDF à limiter ponctuellement le fonctionnement de certains réacteurs. Cette situation se produit de manière récurrente et s’est déjà produite en 2022, du fait de la vague de chaleur intense que nous connaissons.
Cependant, compte tenu des tensions sur le réseau électrique européen, EDF peut ponctuellement demander une dérogation à l’ASN pour que ses centrales puissent continuer à opérer malgré tout, tant pour le maintien de la sécurité du système électrique à court terme que pour la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France pour l’automne et l’hiver prochain.
Ces dérogations sont autorisées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui est une autorité indépendante, avant d’être homologuées par l’Etat.
Les centrales de Bugey, Blayais, Golfech, Saint Alban et Tricastin bénéficient actuellement d’une dérogation jusqu’au 11 septembre 2022.
Ces rejets font l’objet d’un suivi renforcé et quotidien des effets sur la faune et la flore. Un bilan sera également réalisé par EDF à l’issue de la période. Ces mesures ont également fait l’objet d’échanges préliminaires entre les services déconcentrés de l’État et les parties prenantes concernées.
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