Après A Woman’s Journey, consacré aux grandes figures féminines engagées de la chanson américaine, Madeleine & Salomon, le duo formé par Clotilde Rullaud et Alexandre Saada, rend hommage à la pop orientale et militante des années 1960-1970 en la rajeunissant par le prisme de leur musique inventive et contemporaine.
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Une musique qui augmente le monde
« Dans ce disque, on est dans un voyage qui se veut l’exploration d’un nouveau monde. On a été intéressé par le répertoire du bassin méditerranéen des années 60-70, parce qu’il y avait cette porosité entre cette culture, notamment à travers la jeunesse qui voyageait pas mal en Occident, et ramenait dans ses valises une approche musicale inspirée de la pop britannique et américaine et la tradition musicale orientale riche et elle aussi emprunte de mélanges. Je crois que cette jeunesse aspirait à construire un monde nouveau, sans détruire l’ancien, un monde augmenté en quelque sorte.
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On connaissait déjà cette musique par petites touches, mais on a eu envie de creuser plus loin. On n’a pas la prétention de réinterpréter les musiques traditionnelles du bassin méditerranéen. On est à un endroit où on a eu envie de mettre en valeur une période de l’histoire qui semble raconter quelque chose à travers une jeunesse et des artistes. » Clotilde Rullaud
La musique pour trouver simplement sa voie
« Je pense que trouver sa propre voie, c’est le cheminement d’une vie, notamment pour un artiste. Quand on cherche à faire d’un sentiment personnel un sentiment universel, pour arriver à toucher cet instant de grâce du doigt, il faut creuser à l’intérieur de soi. Depuis le premier album, on cherche à aller vers le dépouillement. C’est quelque chose que j’ai retrouvé chez les artistes des chansons originelles de ce répertoire de la pop orientale et militante des années 60-70. Il ne faut pas que la note soit parfaite, mais il faut qu’elle contienne un petit sanglot ou un petit rire, et qu’elle donne à la voix le caractère de la vie. » Clotilde Rullaud
« Pour moi, on trouve sa voie dans son rapport à l’autre. Depuis une quinzaine d’années, j’ai commencé à accepter toutes les fragilités qu’il y avait dans mon jeu. J’ai plein de lacunes techniques, qui peuvent aussi être considérées comme des traits de caractère, et je pense qu’en les acceptant, ça permet de tendre la main à l’autre. On est dans un monde très exigeant, et je pense que c’est une ode à la maladresse et à la fragilité, une façon de dire aux autres de ne pas avoir peur de se tromper, et que ce n’est pas grave. » Alexandre Saada
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Archives
Mahmoud Darwich, émission L’humeur vagabonde, Kathleen Evin, France Inter, 16/04/2003
Meredith Monk, entretien avec Catherine Aimé, France Culture, 13/09/1979
Younes Mégri, émission de MEDI1TV, 21/11/2021 (source Dailymotion)
Références musicales
Madeleine &Salomon, Matar Naem
Madeleine & Salomon, Lili Twil
Madeleine &Salomon, Ma Fatsh Leah
Paru en premier sur Radio France