
Le point de départ du spectacle Sans tambour est l’effondrement : celui d’un couple, d’un foyer qui n’est plus que ruines. Les instruments d’un petit ensemble de musiciens sortis des décombres de la maison apparaissent comme la réponse joyeuse et comique à la reconstruction possible après un désastre.
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Des Lied pour raconter l’effondrement
« On a voulu travailler à partir de ces Lieder de Schumann, parce qu’ils sont beaux et nous inspirent une possibilité narrative, en partant de l’effondrement d’une petite cellule intime : celle d’un couple. On voulait voir comment cet effondrement intime peut paraître répétitif, commun et banal pour les gens qui ne le subissent pas et comment par contre, il semble être la pire des douleurs qui puisse exister pour celui qui le vit. »
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Fusionner théâtre et musique pour créer un nouveau langage
« Pour ce spectacle, on a inventé un récitatif avec la voix des acteurs. Pour ce faire, on a utilisé la prosodie de leurs voix. On les a enregistrés, et ensuite, on a écrit de la musique à partir de la mélodie de leurs voix, de leurs paroles et de leurs rythmes. A partir de là, on a commencé à composer la musique et retravailler le texte. En fait, je voulais qu’on arrive à produire notre propre écriture de cette séparation, à la fois banale et tragique, et montrer comment la musique peut faire exister le gouffre de la séparation.
Le contrat que l’on tente de passer avec le spectateur, c’est que la musique va faire action au même titre que le théâtre, et que l’un ne va pas être au service de l’autre la forme qu’on tente de construire ne peut pas exister l’un sans l’autre. On cherche à construire un langage qui fasse exister théâtre et musique ensemble, une sorte de troisième voix. »
Archives
Vladimir Jankelevitch, émission Ecrits sur la musique, Claude Maupomé, France Culture,
Alain Françon, émission Hors champs, Laure Adler, France Culture, 19/06/2014
Références musicales
Robert Schumann, Liederkreis, op 39. Interprète Dietrich Fisher-Diskau
Robert Schumann, Frauenliebe und leben, op 42
Bonnie Banane et Flavien Berger, Contre-temps
Paru en premier sur Radio France