Agar Agar
Album : Player non player
Agar Agar en live / Côté club – « Trouble »
3 min
Leur premier single en 2016
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Après une tournée dans des lieux alternatifs et des petits festivals qui leur tenaient à cœur, Agar Agar annoncent un nouvel album à paraître le 20 janvier et une tournée européenne ! Le duo composé de Clara Cappagli et Armand Bultheel est de retour avec un jeu vidéo développé par Jonathan Coryn, expérience visuelle et sonore immersive directement liée aux douze nouveaux morceaux. « Player Non Player », nom de l’album et du jeu vidéo, parle tour à tour de l’intrusion dans l’intimité, du besoin de s’échapper des frontières finies, ou encore de dragons.
Agar Agar en live / Côté club – « Fake names »
4 min
En 2016, Agar Agar explosait avec un premier single « Prettiest Virgin », sept ans après, comment le duo composé de Clara et d’Armand perçoit ce titre ? Pour Clara : « C’est le premier morceau qu’on a composé ensemble, certes. J’ai écrit les paroles en m’inspirant du film de De Palma, « Carrie au bal du diable » et de la scène où elle se prend un seau de sang sur la tête. Dans le premier mix, il y avait un côté weirdo et morbide avec beaucoup de second degré. Quand on l’a réenregistré de manière plus pro, on lui a donné une touche beaucoup plus commercial et ça a été pris au premier degré. C’est le premier morceau qu’on n’ait jamais fait et qui n’a été, entre guillemets, pas vraiment interprété de la manière dont on aurait voulu qu’il soit. »
L’origine de leur patronyme
Derrière ce patronyme étrange, il y a une histoire, celle issue de l’adolescence d’Armand : « Quand j’étais adolescent, j’avais des élevages de fourmis. Ça m’intéressait énormément. Dans une recette de nourriture, il y avait de l’Agar Agar qui est impliquée, qui est une gélatine végétale. La sonorité du mot m’était restée en tête pendant très longtemps. Donc j’ai proposé ce nom parmi d’autres et celui-là qui a été retenu parce qu’il évoquait plein de choses. »
Un nouvel album doublé d’un jeu vidéo
Après un premier album paru en 2018, Agar Agar est de retour avec un double projet : un nouvel album et un jeu vidéo à l’exploration narrative. Pour Armand : « Dans ce jeu, on incarne un personnage et on peut se balader librement dans un monde ouvert. On peut rencontrer des personnages et discuter avec eux. En les rencontrant, on avance dans l’intrigue et on peut résoudre des quêtes. On a voulu que ça ne s’adresse pas exclusivement qu’aux gamers. Les gens qui n’ont jamais joué aux jeux vidéo peuvent se promener dans ce monde virtuel et écouter de la musique. » Ça voudrait dire que l’album serait la B.O du jeu vidéo ? Armand : « Au départ, le jeu vidéo devait accompagner la musique. Quand le jeu vidéo a commencé à se développer, on composait les premiers titres. Donc, c’est plutôt une collaboration où le jeu vidéo est une illustration de l’album, et le disque est la bande originale du jeu vidéo. »
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Un succès immédiat
En 2016, Agar Agar est propulsé sur le devant de la scène. Le duo a dû tout apprendre sur le tas, les enregistrements, le studio, les interviews, la presse. Pour la chanteuse : « On est assez privilégié, ça a été une chance qu’un titre marche comme ça. On s’est lancé dans ce métier à l’âge de 23 ans, ce qui est rare. Mais il y a les mauvais côtés aussi, comme d’avoir fait trop confiance en certaines personnes dans le milieu de la musique. Il y a des rencontres qu’il vaut mieux ne pas faire. Les choses vont parfois trop vite aussi. On les comprend et elles sont déjà derrière nous. »
Un deuxième album aux sonorités nouvelles
Avec le deuxième album, se pose la question de l’évolution du son, comme l’explique Armand : « La première étape a été de changer d’instruments. J’ai eu besoin de vider mon studio de certains instruments, et des synthés et de certaines boîtes à rythmes. Il y avait des machines avec lesquelles j’ai eu besoin de mettre de la distance pour rester créatif, et apporter de nouvelles couleurs à nos chansons. »
Le passé rock de Clara
Avant Agar Agar, Clara a officié dans des groupes de folk et surtout de garage rock, c’est avec Armand qu’elle découvert l’univers de la musiquer synthétique : « Je viens du rock pur, donc les synthétiseurs m’ont montré d’autres perspectives de création. »
Yellowstraps
Album : Tentacle
Fondé à Bruxelles par les frères Yvan et Alban Murenzi, YellowStraps façonne depuis bientôt 10 ans une néo-soul hybride qui caresse les sens et affole les perceptions, validée par la bouillonnante scène rap belge (Roméo Elvis, Le Motel, L’Or du Commun, etc.). Avec Tentacle, le duo se change en solo (Alban part, Yvan reste) et déborde du cadre sans renier son ADN. YellowStraps passe en vitesse-lumière.
Boucle de guitare électrique, voix et piano flottant dans l’écho, beat trap ascendant jazz, featurings d’amis sûrs de la scène rap bruxelloise (Roméo Elvis et Swing) : lâché au début du printemps 2022, le single “MERCI” est un précis du style des frères Murenzi tel qu’on le connaît depuis 2013. Leurs débuts avec Le Motel (du manifeste “Pollen” à l’album Mellow, 2016), leur titre de “Most Promising Artist” aux Red Bull Elektropedia Awards (2014), la décisive session COLORS (2019), les maxis Blame (2018) et Goldress (2020), tout cela est récapitulé en un single. Et pour cause : c’est le dernier qu’ils créent entièrement à deux. Une fête de famille (agrandie) avant transformation.
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L’explication est simple : suite au Yellockdown Project (2020), mixtape de confinement composée vite (24h pour chaque titre) et remplie de feats (Crayon, Swing, Nelick, etc.), Alban a décidé de laisser Yvan seul aux commandes. Aucune lutte fratricide derrière cette décision mais une prise de conscience : pour le cadet Murenzi, le plaisir de créer est devenu inconciliable avec la pression du succès. “Je le comprends”, explique Yvan. “On a toujours fait de la musique comme un hobby, et c’est devenu un métier. Après Yellockdown, il y a eu une fissure. Il a compris que ça ne serait plus jamais pareil.” Sur la pochette, on les voit assis sur un canapé trop long, chacun à une extrémité, sereins mais déjà séparés. “C’était sans doute prémonitoire…”
Yvan a construit Tentacle sur cette absence, entre volonté d’imprimer une continuité (dire MERCI au passé) et de défricher de nouveaux espaces.
La chronique de Marion Guilbaud – Les nouveautés nouvelles avec Chateau forte, Et. Nu et Train fou.
7 min
Pour en savoir plus, écoutez l’émission…
Foule sentimentale le live
44 min
Podcast paru sur France Inter en premier. Pour retrouver tous les
